Aux Maisons de l’Ancre, nous croyons dur comme fer que chaque parcours de vie est porteur de savoirs uniques. C’est dans cette optique qu’est né notre projet de pair-aidance, une approche d’entraide qui mise sur le partage d’expériences et de compétences entre personnes ayant traversé des réalités difficiles.
Concrètement, cela veut dire que les personnes qui ont reçu ou reçoivent nos services deviennent elles aussi des actrices de soutien auprès d’autres femmes et personnes TNB de la communauté. Elles conçoivent et animent des ateliers sur des sujets qui leur tiennent à cœur : estime de soi, recherche identitaire, santé mentale, reprise de pouvoir, ou encore partagent leurs savoirs techniques ou artistiques acquis au fil de leur parcours de vie comme le tricot, le pastel, la cuisine, etc. Ces rencontres deviennent des espaces d’échange, de solidarité et de guérison collective.
Ce projet reconnaît la richesse du savoir expérientiel — ces apprentissages précieux que l'on cumule au fil de nos épreuves, de nos succès et de nos détours. Ici, l’expérience de vie est considérée à égalité avec l’expertise professionnelle ou académique.
La pair-aidance, c’est bien plus qu’un projet. C’est une façon de dire haut et fort : « Ce que j’ai vécu a de la valeur, et je peux transformer mes cicatrices en outils pour aider d’autres à se relever. »
Le projet a suscité un réel engouement chez les participant·es, qui y trouvent non seulement une façon concrète de redonner, mais aussi une occasion de reprendre confiance en leurs capacités tout en créant un espace de solidarité.
Selon une étude pancanadienne menée par l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), 82 % des personnes ayant participé à des initiatives de pair-aidance affirment que cela a amélioré leur sentiment d’estime personnelle, et 78 % disent que cela les a aidées à se sentir plus connectées à leur communauté.1 C’est pourquoi nous souhaitons continuer à documenter et faire rayonner les retombées de cette pratique dans le milieu communautaire. Parce que quand le savoir vécu devient moteur de changement, c’est toute une communauté qui guérit ensemble.
